Accepter le calme : quand la paix fait peur

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Tu crois que le calme est un vide, parce que tu as vécu trop longtemps dans le chaos. Pourtant, ce n’est pas le néant : c’est l’espace que la douleur laisse quand elle s’en va. À toi d’y mettre ce que tu veux. Le calme, c’est la vie qui revient, doucement, sans drame.

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Le calme est-il le vide ?

Tu t’es battu. Longtemps. Contre tes fantômes, contre ta tête, contre ce bordel intérieur qui ne te laissait jamais en paix.
Des années à chercher à comprendre, à analyser, à réparer. Des années à lutter contre cette tempête invisible qui te prenait parfois au ventre, parfois à la gorge.
Et puis, un jour, sans trop savoir comment, ça se calme.
Un peu.

Le silence s’installe.
Un silence étrange.
Presque inquiétant.
Tu respires, mais tu ne sais pas quoi faire de ce souffle.

Tu regardes autour de toi, tout semble plus stable, plus posé.
Et pourtant, quelque chose te manque.
Comme si ce calme, que tu attendais tant, te laissait soudain face à un vide.
Un trou immense.
Une absence de bruit, d’adrénaline, de chaos.
Tu crois que c’est le néant.
Tu crois que tu replonges.

Mais non.
Ce n’est pas le vide.
C’est juste le calme.

Quand la paix fait peur

Tu ne t’en rends pas compte, mais tu t’étais habitué à la guerre.
À la tension, à la peur, à la vigilance constante.
Ton corps vivait sous alarme depuis des années.
Chaque battement de ton cœur était une alerte, chaque pensée une défense.
Alors, quand plus rien ne vient t’attaquer, ton système panique.
Il ne comprend pas.

C’est normal.
Ton esprit ne sait pas encore vivre autrement.
Il confond l’absence de douleur avec l’absence de vie.
Parce qu’il a associé “vivre” à “lutter”.
Et que maintenant qu’il n’y a plus rien à combattre, il croit qu’il n’y a plus rien à sentir.

Mais c’est faux.
Le calme, ce n’est pas le vide.
C’est le début d’autre chose.
Une autre manière d’être.
Une vie sans drame, sans agitation, sans cette urgence permanente de survivre.

Tu ne sais plus quoi faire de la paix

Alors tu tournes en rond.
Tu t’inquiètes de ne plus t’inquiéter.
Tu cherches des problèmes là où il n’y en a plus.
Tu remues le passé, tu analyses, tu dissèques, tu veux comprendre pourquoi ça te fait bizarre d’aller bien.
C’est comme si ton cerveau avait besoin de raviver la douleur pour se sentir vivant.
Parce qu’il ne connaît que ça.

Mais regarde mieux.
Ce que tu ressens, ce n’est pas du vide.
C’est de la place.
Un espace neuf, libre, disponible.
Et tu ne sais pas encore comment l’habiter.
Alors tu as peur.
Tu as peur de t’ennuyer, peur de ne plus exister, peur que tout s’effondre de nouveau.

Le vide de douleur n’est pas la douleur

Tu confonds.
Tu crois que l’absence de tension, c’est le manque.
Que ne plus souffrir, c’est ne plus ressentir.
Mais c’est faux.
Le vide de douleur, ce n’est pas la douleur.
C’est l’espace qu’elle laisse derrière elle quand elle s’en va.

Et dans cet espace, tu peux tout reconstruire.
Tu peux apprendre à ressentir sans que ça fasse mal.
Tu peux goûter au calme sans craindre qu’il t’avale.
Tu peux respirer sans que chaque souffle soit une épreuve.

Mais pour ça, il faut désapprendre.
Désapprendre le réflexe de la peur, le besoin de contrôle, la compulsion de souffrir pour prouver que tu existes.
C’est long, parfois douloureux aussi, parce que ton corps veut retourner à ce qu’il connaît : le chaos.
Mais à force de te poser, tu découvriras une autre sensation : la paix.
Pas la joie hystérique, pas l’euphorie.
Non, la paix. Douce, stable, silencieuse.

Watson te le dirait comme ça

Watson t’écouterait, calmement.
Il ne dirait pas grand-chose au début.
Il laisserait ton silence s’installer, ton inconfort se poser.
Puis, avec ce ton tranquille qui lui est propre, il te poserait la question :
— Et si ce que tu ressens n’était pas du vide, mais de la place ?

Tu lèverais les yeux, un peu surpris.
Tu chercherais à comprendre.
Et il ajouterait, simplement :
— Tu n’as plus à remplir ta vie de peur pour qu’elle ait du sens.

Watson te rappellerait que le calme n’est pas une punition, mais une offrande.
Un espace où tu peux, pour la première fois depuis longtemps, choisir ce que tu veux vivre.
Pas ce que tu dois affronter.
Ce que tu veux nourrir.
Ce que tu veux bâtir.

Choisir comment remplir le calme

Ce moment de paix, il t’appartient.
Tu peux le remplir de douceur, de beauté, de silence, de musique, d’amour, de lenteur.
Tu peux aussi le laisser vide un instant, juste pour savourer ce que ça fait de ne pas avoir mal.
Tu peux apprendre à aimer la simplicité d’un matin tranquille, le goût d’un café, la lumière qui passe à travers les rideaux.
Ce ne sont pas des moments insignifiants.
Ce sont des preuves que tu es vivant.

Tu n’as plus besoin de drame pour exister.
Tu n’as plus besoin de crise pour ressentir.
Tu peux vibrer autrement, doucement, sans que tout s’effondre.

Le calme, c’est la vie qui revient

Tu le verras, à force.
Le calme, ce n’est pas le vide.
C’est la vie qui s’installe, enfin.
C’est le bruit de ton cœur qui bat sans panique.
C’est ton souffle qui devient régulier.
C’est ton regard qui se pose sans chercher une menace.
C’est ton corps qui, pour la première fois depuis longtemps, ne cherche plus à survivre.
Il vit.

Et ce sera à toi de choisir comment remplir ce silence.
Avec des mots, des rires, des projets, des liens, ou juste… du rien.
Ce rien-là, c’est le début de tout.

Parce que le calme n’est pas le vide.
C’est la preuve que tu t’es enfin libéré.

Les informations publiées par Watson ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. Watson ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.