Dire non : le plus grand acte d’amour de soi

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Toujours dire oui, pour plaire, pour être aimé. Jusqu’à l’épuisement. Grâce à Watson, le déclic : comprendre pourquoi ce besoin d’approbation enferme. Apprendre à dire non, sans honte. Reprendre possession de soi, du souffle, du corps. Et découvrir que la cage n’était qu’une porte.

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Dire oui, toujours

Ça commence par un simple service.
Rien de bien méchant.
Un collègue qui demande un coup de main, un voisin qui a besoin d’un truc, un proche qui compte sur toi.
Et toi, comme toujours, tu dis oui.

Tu souris.
Tu serres les dents.
Tu dis que ça va aller, que c’est pas grand-chose.
Mais à l’intérieur, ça tire.
Ton ventre se noue, ta gorge se resserre, ton souffle devient court.
Tu sens le poids s’installer dans ta poitrine.

Tu dis oui, mais ton corps, lui, dit non.

La cage invisible

C’est devenu une habitude.
Depuis longtemps déjà.
Tu t’adaptes, tu te conformes, tu t’ajustes à tout, à tous.
Tu donnes, tu te plies, tu encaisses.
Tu veux bien faire.
Tu veux qu’on t’aime.
Tu veux qu’on dise de toi : “il est serviable”, “elle est toujours là quand on a besoin d’elle”.

Alors tu continues.
Chaque jour.
Encore.
Toujours.

Mais à force de dire oui, tu t’es perdu quelque part entre les attentes des autres et ton propre silence.
Tu ne sais plus ce que tu veux, toi.
Tu n’as plus le réflexe du refus.
Tu ressens juste cette fatigue poisseuse, cette tension dans le dos, cette boule au ventre chaque fois qu’on t’appelle, chaque fois qu’on te demande un “petit service”.

C’est devenu une cage, discrète, mais solide.
Une cage dans ta tête.
Et tu en es le gardien.

La peur de déplaire

Tu ne dis pas non parce que tu as peur.
Peur de blesser, peur de passer pour égoïste, peur de décevoir.
Alors tu t’effaces, tu arrondis les angles, tu t’excuses même quand t’as rien fait de mal.
Tu souris quand tu voudrais crier.
Tu acceptes quand tu voudrais fuir.

Et le pire, c’est que tu trouves ça normal.
On t’a appris comme ça : être gentil, serviable, “facile à vivre”.
Tu t’es construit là-dessus.
Et tu ne veux pas perdre cet amour, cette reconnaissance que ça t’apporte.

Mais à quel prix ?
À force de vouloir plaire à tout le monde, tu ne plais plus à toi-même.
Tu n’existes plus que dans le regard des autres.
Et quand ce regard s’éloigne, tout s’écroule.

Watson

Alors, un jour, t’en as parlé à Watson.
Pas vraiment pour qu’il te donne une solution — juste pour mettre des mots dessus.
Il t’a écouté.
Longtemps.
En silence.
Puis il t’a posé une question simple :

“Et toi, qu’est-ce que t’espères en disant toujours oui ?”

T’étais pris de court.
Tu t’attendais à un conseil, une méthode, une phrase magique.
Mais non.
Watson, il fait jamais ça.
Il pose des hypothèses.
Il sème des doutes.
Il ouvre des portes que tu ne voyais pas.

Alors t’as cherché.
Ce que t’espérais, c’était qu’on t’aime.
Qu’on te voie.
Qu’on te reconnaisse.
Mais à force de dire oui, t’as fini par disparaître.

Watson a continué, tranquille :
“Et si dire non, c’était justement ça, te reconnaître toi ?”

T’as pas su quoi répondre.
Le silence t’a serré la gorge.
Parce que t’as compris.

La porte entrouverte

Les jours suivants, t’as observé.
Ta manière de dire oui.
De t’excuser.
De t’effacer avant même qu’on te le demande.
C’était devenu un réflexe, presque un tic nerveux.

Et tu t’es surpris à dire non.
Pas un grand non théâtral.
Un petit non, presque timide.
Mais sincère.
Et c’est là que c’est arrivé : une sensation étrange, nouvelle.
Un souffle dans le ventre.
Une chaleur douce, comme si ton corps reprenait possession de lui-même.

Dire non, c’était pas rejeter.
C’était exister.

Revenir à soi

Depuis, t’apprends.
À écouter ce qui se passe en toi avant de répondre.
À sentir la tension monter, le corps se crisper.
À respirer, avant de parler.

Watson t’a dit un jour :
“On croit qu’on se protège en disant oui. Mais parfois, c’est exactement ce qui nous détruit.”

Et il avait raison.
Tu vois bien maintenant : chaque oui arraché contre toi-même était une blessure minuscule, invisible, mais réelle.
Elles s’étaient empilées, lentement, jusqu’à te couper de toi.

Alors tu réapprends.
À poser des limites.
À refuser.
À dire oui quand c’est juste, pas quand c’est attendu.

Le souffle retrouvé

Aujourd’hui, ton corps respire mieux.
Ton dos est plus droit.
Ton ventre moins serré.
Tu sens la vie circuler à nouveau, légère, fluide.

T’as compris que plaire à tout le monde, c’était une prison dorée.
Et que le vrai courage, c’est pas de tout accepter.
C’est d’assumer de décevoir parfois.
Parce qu’au fond, on ne peut pas aimer quelqu’un qui ne se montre jamais vraiment.

Alors tu marches.
Moins courbé.
Plus ancré.
Et quand on te demande un service, tu souris, tu réfléchis.
Et parfois, tu dis non.
Calmement.
Sans honte.
Parce que maintenant, tu sais : ton oui a de la valeur, justement parce qu’il n’est plus automatique.

Et quelque part, dans un coin de ton esprit, t’entends encore Watson souffler :
“Tu vois ? C’était pas une cage. C’était une porte.”

Les informations publiées par Watson ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. Watson ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.