Nietzsche avait raison : fais face à ton chaos

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On te vend des promesses, jamais la vérité. Personne ne parle de ta douleur, de ton chaos. Pourtant, c’est là que tout commence : faire de la place, trier, jeter, respirer. Avant de changer ta vie, tu dois ranger l’intérieur. C’est pas du rêve qu’il te faut, c’est de l’espace.

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Personne ne le dit

Personne ne le dit.
Non. Personne.
Bien au contraire.

On se concentre sur la promesse.
Imagine ta vie. Imagine ta réussite. Imagine tes succès.
Imagine comme tout sera tellement facile. Plus simple.

On te projette.
On te fait visualiser.
On te fait oublier la réalité.

Mais personne ne s’intéresse à toi.
Et finalement, c’est normal.
Ils savent.
Toi, non.

T’es qui, toi ?

Toi, t’es qui d’ailleurs ?
Tu ne le sais plus trop.
T’as un peu, beaucoup, perdu le fil.

T’es gris.
T’es souffrance.
T’es une âme en errance.

Alors, qui a envie de parler de ça ?
Personne.

Tout ce que tu veux, c’est être « normal », ou encore « comme tout le monde ».
Tu veux briller. Tu veux réussir. Tu veux être reconnu.

La quête de la solution

Alors, tu t’accroches.
Tu cherches LA solution, celle qui va te faire sortir de là où tu es.
Mais t’arrives pas vraiment à dire où tu es,
ni comment t’es arrivé là,
ni pourquoi t’es là.

Quand tu regardes sur le plan,
y’a pas le truc là : « Vous êtes ici. »
Non. Rien.
Une belle zone sombre, nuageuse, fumeuse, et rien de plus.

T’es quelque part par là.
Pas là.

Mais t’es où ?
Pas là ? Ta gueule le chanteur !
J’sais bien que j’suis pas là.
Mais j’suis où ?

Devant ton écran, à pas d’heure,
à chercher une solution dans une vidéo YouTube.

Le silence sur la douleur

Et ta douleur ? Qui t’en parle ? Personne.
Qui te regarde et peut te dire :
« Je te reconnais, dans ta douleur, je sais ta souffrance, même si c’est la tienne. »

Pour le moment ?
Personne.

Elle est passée sous silence, elle est niée.
Parce que, d’après eux, ce qui compte, c’est demain, c’est la solution.
Et la solution, ils l’ont.

L’envie d’y croire

Tu as envie d’y croire.
Ce qui est sain, logique.

Après tout, tu es dans l’ombre, le gris.
Et qui aurait envie de rester là-dedans ?
Qui a envie de vivre ça durant des mois ?
Personne ! Et c’est bien normal.

Alors, tu as envie d’y croire.
Et le fait qu’ils ne sachent pas quel est ton problème,
mais qu’ils disent avoir la solution ne te tracasse pas.

Quand on t’agite LA solution,
t’as juste envie d’y croire.

Parce que là, t’as besoin d’air.
T’as besoin de place en toi, pour respirer,
pour chasser l’ombre et faire revenir la lumière.

Faire de la place

Et pour faire de la place,
est-ce que c’est en faisant encore rentrer du foutoir que tu vas en créer ?

Un jour, t’arrives ici, là, sur ces mots.
Et si je t’invitais à te vider, pour faire de la place ?

Et si je t’invitais à jeter au rebut les vieux trucs qui traînent,
qui t’encombrent,
parce que c’est comme ça que ça se passe.

Quand tu as besoin de place dans une pièce,
tu rajoutes pas des meubles, et des meubles, et encore des meubles.

D’abord, tu fais face au bordel.
Nietzsche le disait bien :
« Il faut faire face à son chaos pour faire naître une étoile dansante. »
(Oui, j’adore cette phrase.)

Alors, d’abord, tu fais face,
tu fais du tri, tu ranges, tu jettes.
Et puis, tu ajoutes ce dont tu as besoin pour réorganiser, pour ranger.

Le début du rangement

Oui, je t’invite.
On va faire du rangement.

Les informations publiées par Watson ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. Watson ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.